Informations générales
La recherche de stage
1. Le statut du stagiaire
Statut, convention, durée et gratification du stage : tout ce que doit savoir le futur stagiaire, qu’il soit collégien, lycéen ou étudiant.
a) Sous statut scolaire
Quel que soit le niveau de formation suivi, un stagiaire demeure avant tout un élève (de collège, de lycée professionnel) ou un étudiant (d'université ou d'école).
Il relève donc de la responsabilité de l'établissement et est tenu à la même assiduité que s’il allait en cours.
Pour les élèves de moins de 16 ans, les activités en milieu professionnel sont très réglementées : plus de renseignements sur le site Eduscol.
b) Convention de stage obligatoire
Sans convention, pas de stage. Tout stage doit être formalisé par la signature d’une convention qui fixe les engagements et les responsabilités de chacun.
Signée par l’établissement (collège, lycée, université, école), l’employeur et le stagiaire, la convention doit préciser un certain nombre d'éléments comme la durée du stage, les activités confiées, les compétences à acquérir ou à développer, ainsi que l’éventuelle rémunération, que l’on nomme, dans le cadre d’un stage, la gratification.
Son rôle est également important en matière d’assurance.
C’est l’établissement scolaire qui délivre cette convention et elle doit être impérativement signée par toutes les parties avant de commencer le stage.
c) Droit des stagiaires
Les stagiaires suivent les mêmes règles que les salariés pour tout ce qui a trait aux horaires de travail et au repos. Ils doivent bénéficier de l'accès au restaurant d'entreprise et/ou aux tickets restaurant dans les mêmes conditions et ils ont droit au remboursement de la moitié des frais de transport. Tous comme les salariés, ils sont protégés par le Code du travail contre le harcèlement et les discriminations. Enfin, en cas de grossesse, de paternité ou d'adoption, ils ont les mêmes droits aux congés et aux autorisations d'absence.
Pour les stages dont la durée est supérieure à deux mois, la convention de stage doit prévoir la possibilité de congés au bénéfice du stagiaire.
2. Le point sur la rémunération
a) La durée de stage pour être rémunéré
La rémunération, que l'on appelle dans le cadre des stages, la gratification, est obligatoire pour les stages dont la durée est supérieure à deux mois, consécutifs ou non. On calcule cette durée de la façon suivante : 7 heures de présence comptent pour un jour et 1 mois correspond à 22 jours. La barre des deux mois est donc franchie quand la durée est supérieure à 44 jours (ou supérieure à 308 heures).
Les jours de congés et les autorisations d’absence prévus dans la convention de stage doivent bien être intégrés dans le calcul de la durée du stage.
b) Le montant de la gratification
Le montant de la gratification se calcule sur les heures de présence effective en entreprise. Auparavant, ce montant était calculé sur une base mensuelle d’heures : 151,67 puis 154 heures.
Il reste à la discrétion de l’entreprise d’inclure ou de soustraire les heures d’absence pour se rendre en cours ou pour toute autre absence prévue dans la convention de stage.
Depuis le 1er septembre 2015, la gratification est de 3,60 € par heure (15% du plafond de la Sécurité sociale) soit 554,40 € pour un mois de stage complet.
Dans la pratique, il s’agit donc pour les entreprises d’accueil de bien calculer en amont si la durée de stage ouvrira droit ou non à la gratification, puis ensuite de tenir un décompte du temps de présence pour calculer son montant.
Les stages interrompus temporairement ou définitivement donnent lieu à un réajustement du montant de la gratification sur la base du nombre réel d’heures effectuées.
3. Partir en stage à l'étranger
Qu'il soit réalisé dans le cadre de votre formation ou qu'il soit le fruit d'une initiative personnelle, un stage à l'étranger offrira un vrai coup de pouce à votre CV lorsque vous vous mettrez à la recherche de votre premier emploi.
a) Stage dans le cadre de votre formation
De plus en plus de formations imposent ou encouragent vivement leurs étudiants à effectuer un stage à l'étranger. Il faut dire que les possibilités se sont accrues grâce à la mobilité au sein de l'Union européenne et la signature régulière d'accords bilatéraux avec d'autres pays dans le monde. Aujourd'hui, les partenariats entre établissements et les programmes d'échange pour effectuer des stages sont très nombreux, mais attention, la demande est aussi de plus en plus forte.
Parlez le plus tôt possible de votre projet de stage à l'étranger avec votre responsable de formation ainsi qu'au service de relations internationales et/ou au bureau des stages de votre école ou de votre université. Ils peuvent vous expliquer les programmes possibles en fonction des destinations, les démarches à suivre et le calendrier à respecter pour vous inscrire. Toutefois, même si vous êtes aidé, c'est à vous qu'il incombe le plus souvent de trouver une entreprise d'accueil. Sachez également que les places par programme sont souvent limitées.
b) Le point sur les conventions de stage
Stage hors programme :
Les stages hors programme, c'est-à-dire en dehors de tout cursus de formation sont interdits en France. Il en va donc théoriquement de même pour les stages effectués à l'étranger. Toutefois, si vous n'avez pas la possibilité de profiter d'une opportunité de stage via votre établissement, vous pouvez toujours partir de votre propre initiative. Mais attention, vous ne pourrez pas obtenir de convention de stage.
Si vous décidez de vous lancer en solo, sachez que cette notion de stage ne recouvre pas les mêmes réalités d'un pays à un autre, même en Europe. Il n'existe parfois pas d'équivalent. Il faudra veiller à ce qu'un stage ne soit pas en réalité un emploi déguisé.
De plus, hors cursus, vous ne bénéficierez plus de votre statut d'étudiant et ne pourrez pas non plus prétendre aux aides et bourses possibles associées à ce statut. Enfin, il faudra impérativement vous renseigner sur la législation en vigueur dans le pays notamment en cas de maladie et d'accident du travail. La plupart du temps, vous devrez prendre une assurance complémentaire et une mutuelle.
Pour une première expérience professionnelle à l'étranger, pensez aux alternatives possibles telles que le volontariat international, le service volontaire européen, le Programme Vacances Travail (PVT) ou encore à une année de césure.